De manière générale, je n’aime pas le rap français, le fait de comprendre les paroles me crispe. En anglais tu peux zaper les paroles, mais là impossible. Le problème avec le rap c’est que bien souvent les paroles font vraiment pitié. C’est toujours les mêmes histoires de quartier , des vindictes contre la police et le gouvernements, des expressions de colères par des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez (ou de leur quartier). La plus part des Mcs , ne sont pas très éduqués, et délivrent des paroles aussi pauvres sur le fond comme sur la forme. Le seul groupe de rap français auquel j’ai accroché c’est assassin, et tout particulièrement  » l’homicide volontaire « . Assassin, c’est d’abord rockin squatt le Mc principal, puis il y a quelques Mc qui gravitent autour de lui, intervenant sur quelques titres. Rockin squatt, c’est le frère de vincent cassel, pour ce qui est de l’état civil. Il n’a pas vécu dans une vieille cité, loin de là, et c’est aussi bien comme ça. Son bagage culturel contribue à lui permettre d’avoir un discours un peu plus profond que le tout venant du rap. Il est beaucoup question de politique interieure (police, gestion de la criminalité) et exterieure (l’exploitation des pays du tiers monde). Assassin, fait partie de ce mouvement que l’on appelait le rap conscient, ici point d’apologie des drogues et de la violence, point de grosses caisse, de misogynie, etc… non rien de tout ça, le discours c’est éduque toi, sinon tu restera en bas. Fais toi ta propre opinion sur le monde,va au de là des préjugés, depasse les manipulations du JT de TF1. Maintenant quand j’écoute  » l’homicide volontaire  » , je continue de gouter la production génialissime de Doctor L , pour ce qui est des paroles je suis un peu plus dubitatif. Je ne les trouves pas stupides, là n’est pas la question. C’est juste que je les vois liée, a l’adolescence, a un sentiment d’injustice dont on ne sais que faire, d’un début de conscience politique rudimentaire. Les années ont passées, la colère s’est calmée, et la conscience des événements du monde s’est affinée (et désabusée aussi), et je ne souscrit plus totalement au discours de cet album, qui me semble simpliste voir démagogique par moment.
l’homicide volontaire : l’album de rap français

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