Au lycée les choses se sont considérablement accélérées. La musique a pris une place centrale dans ma vie. C’était mon exutoire, ma manière de vivre, d’exprimer cette colère qui me dévorait. De manière paradoxale, à mesure que je m’intégrais, je suis devenu progressivement un peu plus sombre et plus agressif intérieurement pendant quelques années. La musique était une sorte de catalyseur, un indicateur. J’ai écouté des groupes de plus en plus agressifs. Toujours du métal, mais ce style et fortement pourvu en frange dures. A l’époque le métal était bien moins vu (C’était une communauté plus repliée sur elle même, puis est venu Korn, limp bizkit, slipknot, deftones, linkin park qui ont considérablement populariser le style). C’était un moyen pour moi, un moyen de d’avoir le sentiment d’appartenir à un groupe, un moyen de socialisation. Mais même si j’avais des copains qui écoutaient la même chose, le sentiment de communauté était surtout dans ma tête. J’avais l’impression de faire partie d’une sorte d’élite, car pour moi tout ceux qui écoutaient autre chose, de la musique commerciale étaient des imbéciles qui n’avaient rien compris à la vie.
(my) life is music (3)

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